La mare est une étendue d’eau permanente ou temporaire, naturelle ou artificielle, de faible profondeur. La surface n’est pas un critère pour définir la mare, c’est bien la profondeur qui en est l’élément déterminant. Celle-ci dépasse rarement un mètre. Ceci permet le développement de la végétation sur l’ensemble de la mare, de son centre jusqu’au bord. La flore est composée de végétaux semi-immergés, immergés, et/ou flottants.
Son origine est diverse : dépression naturelle du sol, creusée par l’érosion, creusée par l’homme, par les animaux, par la chute d’un arbre, etc.
Les mares se distinguent des étangs par leur formation éventuellement naturelle : les étangs sont tous artificiels et excédent souvent, au moins en un point (la bonde), plus d’un mètre de profondeur.
Les mares sont très fréquentes en Sologne.
Naturelles, elles sont présentes en forêt, près des étangs, des cours d’eau et dans les prairies. Elles sont le résultat d’un ruissellement de l’eau sur une couche imperméable (souvent de l’argile). Ce ruissellement peut être dit, de profondeur (sous la terre), ou de surface, alimenté alors par l’eau de pluie. Dans ces deux cas, elles sont sensibles aux périodes longues de sécheresse. La faune et la flore doivent s’adapter au caractère temporaire de certaines de ces mares.
Artificielles, elles sont présentes dans les pâtures, les cours de ferme, les villages, près des lavoirs. Leur présence et leur utilisation étaient alors très spécifiques (voir chapitre « Historique, évolution et activités humaines »). Dans ce cas, elles sont aménagées : leur étanchéité est vérifiée, voire améliorée.
La mare est un milieu évoluant très rapidement. Ainsi, sans entretien (naturel ou artificiel), elle est condamnée à se combler petit à petit, évoluant vers un petit marais avant de disparaître complètement. Pourtant les mares entrent dans le cycle de vie de nombreux animaux et sans elles, certains ne trouveraient pas l’eau nécessaire à leur survie en été (mammifères, oiseaux, insectes, etc.).
Par exemple, la salamandre vit en forêt et pond dans l’eau. Elle est donc dépendante à la fois de la mare et de la forêt. Les mares contribuent à la préservation d’un quart de la biodiversité. Dans un jardin, elles attirent et maintiennent les prédateurs naturels des limaces, escargots, moucherons, etc. Enfin, les mares jouent un rôle essentiel dans la qualité de l’eau en épurant celle-ci. Ce système est maintenant copié et utilisé dans de nombreuses communes dans les bassins de lagunage.